Jim P² Moriarty

"Sociopathe consultant"

« Bonsoir, peuple du Royaume-Uni. Vous allez m’écouter attentivement. J’ai un problème. De taille. Un de mes hommes de main en qui j’avais confiance, Harry Killigan s’est rebellé. Il s’est enfui au loin avec mes plans. Il y a des informations capitales sur le Royaume-Uni à l’intérieur. Si vous ne voulez pas que la fin du monde arrive bientôt, et j’en suis désolé, nous allons devoir le traquer tous ensemble. La cible est un petit gang, pas plus d’une trentaine de personnes, appelée The Black Moon. Personne ne sait d’où ils viennent, mais une chose est certaine. Ils ne s’en tireront pas vivant. Jusqu'à ce que je l'attrape, le pays tout entier subira ma colère. Et surtout vous, Sherlock Holmes. Fin de la transmission. »
Devant le drapeau de la salle où je projette , je soupire et me laisse tomber sur un fauteuil. J’ai failli y laisser ma peau sur ce foutu toit. Et Sherlock aussi… Mais nous sommes tous deux en vie. Chacun pour le malheur de l’autre. Mais comment avais-je réussi ? C’était une vraie balle. Et j’ai vraiment tiré. Sauf que le canon d’une arme peut être modifié avec du talent. N’en ai-je pas du talent ? Il suffisait d’un peu diminuer la puissance de tir et la balle n’était plus qu’une vulgaire bille de plomb. Que j’ai avalé. Le sang n’était qu’un jeu de maquillage , une simple supercherie. Et Sherlock si intelligent qu’il soit n’y a vu que du feux . J’ai maintenant une balle de pistolet dans l’estomac , et elle me ronge de l’intérieur. Il faudrait que je la retire. Mais ce n’est pas le plus important.
Puisque j’en suis là , je fais le point sur ma vie. Une enfance solitaire si mes souvenirs sont exacts , loin des autres microbes . Les autres enfants. J’avais une famille il me semble, oui des parents et une jeune sœur . C’est peu à après mon premier meurtre que je les avais tués. Pour Carl Powers , un simple accident de voiture avait suffi , mais pour ma famille… Je voulais qu’ils finissent en beauté, et en sachant que c’était moi qui les avait mené vers la grande faucheuse comme on dit. Ma mère est morte tuée par de simples voyous que j’avais engagé , dans le simple but de désespérer mon père.  Puis vint ma sœur , mystérieusement emportée par une maladie sanguine. Un simple vol à l’hôpital et une viole de sang contaminé n’était pas complexe à lui faire ingurgiter.  Mon père , lui a eu droit à une mort spéciale. C’est même moi qui ai appuyé sur la détente.
Il m’a vu , regard dans regard , à 16 ans le tuer. Et je pense qu’il a dut me haïr quelques instants avant de mourir « Va rejoindre maman papa. » . Enfin , j’étais libre et sans faiblesse. Apte à trainer avec les pires raclures pour apprendre les « rudiments du métier » et prendre mon envol dans le monde du crime. Bien entendu j’ai remercié ceux qui m’avaient « instruit » , d’une balle dans la tête dans le meilleur des cas. J’étais devenu Jim Moriarty , Napoléon du crime et homme les plus dangereux de Londres –au moins.
Un ennuie total à vrai dire , les ennemis que j’avais ne valait pas grand-chose , jusqu’à Sherlock. Un homme à ma hauteur . J’ai joué avec lui quelques temps , m’amusant à le rendre plus fou qu’il ne l’était et à faire tourner en rond la police. Puis il m’a lassé , et je l’ai Sali, j’ai ruiné sa réputation de détective consultant en en faisant un dangereux fou furieux prêt à faire enlever des enfants pour jouer à les retrouver. Moi je n’étais que la p-p-pauvre v-v-victime… *rires* un grand moment. Une victoire que je savourai amplement , mais cela c’était avant cet épisode sur le toit. Je voulais à tout prix qu’il saute, mais j’ai dû mettre en scène ma propre mort pour qu’il se résigne lui aussi à cette extrémité .
Mais comme je l’ai déjà dit , nous avons tous deux survécus.  Et tous deux préparé notre retour dans l’ombre. Alors que lui étais en pleines retrouvailles , on me trahissait. Le seul homme en qui j’avais une certaine confiance m’a fait chuter de mon trône pour me laisser sur cette terre indigne de ma présence. Harry J. Killigan, une ordure , un sombre traitre , un ingrat… Mais qu’il soit sur ses gardes , je le ferai payer et au centuple.  Mais pour cela j’ai besoin d’aide… Holmes , mais pas Sherlock , l’autre Mycroft  son frère. Mon nouvel « allié et contact ». Je le haie , il me haie… Mais il m’aide.
Dès que j’aurais fini de profiter de son aide , je lui règlerai son compte à lui aussi. Mais plus rapidement que son frère , je sais me montrer magnanime envers ceux qui me sont utiles un temps.